L'arbre refleurit |
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(de Martin Gray) Et l'automne alors, et l'hiver, ne sont plus que des saisons parmi d'autres. Il faut que l'homme apprenne à voir la mort comme un moment de la vie. Il ne faut pas forcer le cours des choses naturelles. Il est un temps pour la souffrance et un autre pour la guérison. Etre fidèle à ceux qui sont morts ce n'est pas s'enfermer dans sa douleur. Il faut continuer de creuser son sillon : droit et profond. Comme ils l'auraient fait eux-mêmes. Comme on l'aurait fait avec eux. Pour eux. Etre fidèle à ceux qui sont morts c'est vivre comme ils auraient vécu. Et les faire vivre en nous. Et transmettre leur visage, leur voix, leur message aux autres. A un fils, à un frère, ou à des inconnus, aux autres quels qu'ils soient. Et la vie tronquée des disparus alors germera sans fin.
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