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SOUVENIRS D’UN LOCALIER DES ANNEES 50

Localier001En vaillant petit soldat, je me suis engagé dans la grande armée des journalistes professionnels le 1er février 1949.

J’allais avoir 19 ans. L’année suivante j’obtenais la carte de presse avec le numéro 11 908. C’était l’après-guerre, une époque encore précaire où l’on venait  tout juste d’oublier les cartes de ravitaillement. La Reconstruction balbutiait. La France trébuchait en Indochine et la moitié Est de l’Europe étouffait sous la dictature communiste.

J’avais toujours voulu être journaliste. Les moyens financiers de ma famille ne me permettaient pas l’accès à l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille. Qu’importe ! J’avais dévoré Simenon et découvert ses premiers pas dans la profession à Liège. Je me devais de l’imiter, toutes proportions gardées.

Correspondant local de presse

C’est la raison pour laquelle j’étais devenu correspondant local de presse. Un travail bien peu glorieux qui ressemblait à celui d’un facteur, mais à l’envers.

Chaque soir, après huit heures passées dans un bureau d’une entreprise textile, j’appuyais sur les pédales de « mon vieux clou ». Il s’agissait de rallier les mairies de Mons en Baroeul, de Marcq ou de la Madeleine pour rafler au passage les communiqués municipaux, les avis des sociétés, les listes d’Etat-civil, etc.

Parfois je me hasardais dans les commissariats où je faisais souvent chou blanc. Malgré ma carte d’accréditation, la police ne me faisait pas confiance.

A l’époque, sur la place de Lille, paraissaient  cinq quotidiens : «  La Voix du Nord » , «  Nord Eclair » ( esprit MRP) « «  Nord Matin » ( parti socialiste), « Liberté » ( parti communiste ) et le quotidien catholique «  la Croix du Nord ».

Ils ne sortaient que sur 8 pages, restriction de papier oblige. Il n’était donc pas question de « pisser de la copie » pour ne s’en tenir qu’aux informations essentielles.

Le 1er février 1949, un poste venait de se libérer à «  La Croix du Nord » le seul quotidien régional qui avait gardé son titre car il avait cessé sa parution pendant les années d’occupation.

Installé dans les vétustes locaux du 15 rue d’Angleterre, dans le Vieux-Lille, il tirait à quelque 40 000 exemplaires et le diable par la queue. Il diffusait 6 éditions sur trois diocèses, celui de Lille, de Cambrai et d’Arras.

Le crucifix qui ornait le titre venait de disparaître. Des catholiques, outrés, estimaient qu’il était offensant que la «  une » serve à un autre usage, de nature indécente, que celui de la lecture.. Bref ! Ce journal, malgré son manque de moyens financiers et le nombre réduit de ses collaborateurs, présentait bien, était respecté et supportait la comparaison avec ses confrères mieux lotis.

Des semaines harassantes

Je fus embauché comme localier-faits-diversier, c’est à dire l’homme à tout faire, à tout voir, à tout rapporter en respectant les règles déontologiques de la profession.

La tâche du localier consistait à suivre les assemblées générales des sociétés locales, les cérémonies officielles qu’elles soient religieuses ou civiles, les manifestations syndicales et les défilés militaires, ratisser tout ce qui faisait la vie de tous les jours, sans oublier les accidents, les délits et les incendies piqués dans les procès-verbaux des policiers et des gendarmes.

De plus, dans la capitale des Flandres, il nous fallait rendre compte des séances du Conseil Général, du Conseil Municipal de Lille et des principales communes de l’arrondissement quand il y avait du grabuge en perspective.

Vaste programme, comme aurait dit le général de Gaulle. Ce qui faisait de la suite des jours, des semaines harassantes où l’on n’avait guère le temps de souffler. C’était la course-poursuite en permanence !

A l’époque où j’entrais dans la profession, les journalistes oeuvraient six jours sur sept. Hormis les secrétaires de rédaction chargés de corriger et de calibrer les articles pour la mise en page qui avaient des horaires bien précis ( souvent l’après-midi et de nuit) les localiers , eux, ne comptaient pas leurs heures.

Ils travaillaient  tous les dimanches (l’agenda croulait sous les réunions des clubs, comités, groupements, partis et sociétés ) et récupéraient un jour dans la semaine. Moi, c’était le vendredi ! J’en profitais pour rassembler mes idées, faire le point sur une enquête plus personnelle et dénicher des sujets d’interview plus valorisants.

A la locale Lille de «  La Croix du Nord » nous étions quatre journalistes dirigés par Gaston Mesnil, un Ancien Combattant, moustache blanche bien coupée dans un visage taillé à coups de serpe. Les autres quotidiens disposaient d’équipes beaucoup plus fournies (sauf Liberté à la même enseigne que nous) de huit et dix éléments, chacun ayant une affectation bien précise.

La journée du localier commençait, vers 10 heures du matin, par la lecture des journaux concurrents. Pour découvrir chez les autres les informations que nous n’avions pas chez nous. Ca arrivait parfois. Il fallait tout de suite «  démarquer », comme on disait, en ayant pris soin de vérifier que cette information était véridique.

Ce fut le cas pour l’annonce du décès subit d’Edouard Degryse, chef des informations à Radio-Lille, un mauvais plaisant jaloux ayant téléphoné la nouvelle  à trois des quotidiens, dont «  Nord Eclair »   qui en avait fait un gros titre.

Je fus fort aise de dénoncer la supercherie macabre en rectifiant «  Mort-éclair » d’Edouard Degryse. On en a beaucoup ri dans les rédactions, sauf à « Nord Eclair » naturellement. C’était de bonne guerre !  Quoiqu’il en soit, il existait une certaine confraternité dans le milieu des localiers lillois qui ne pouvaient être partout à la fois.

Il m’arrivait souvent, le lundi matin, de retrouver mes confrères des autres journaux au « bar de l’Echo » pour leur donner les informations glanées dans les cinq ou six assemblées dominicales auxquelles ils n’avaient pas eu l’occasion d’assister. A charge de revanche, naturellement.

Les localiers de «  La Croix du Nord «  ne disposaient pas d’un bureau particulier. Ils grattaient la copie sur une longue table de bois verni dans une immense salle qui donnait sur une cour intérieure assez sombre. Nous avons rédigé, à la main, avec un stylo d’abord et un crayon à bille ensuite ( le Bic est arrivé avec le début de la guerre de Corée) sous une lumière électrique dispensée par des lampes puissantes qui faisaient mal aux yeux.

L’après-midi, avant de partir pour «  les tournées » les confrères des Informations Générales venaient nous rejoindre vers 14h 30 et s’emparaient des dépêches de l’AFP qu’ils étalaient  sur cette table, selon leur importance et leur sujet : France, Etranger, Politique, Economie, etc.. C’était la bagarre pour l’espace vital comme pour s’emparer des téléphones de bakélite noire. Il n’y en avait que deux pour toute la rédaction.

Fort heureusement, nous avions le grand avantage d’être relié, à Lille, à un central qui permettait l’auto-communication. Des années après,  j’ai  encore connu au «  Courrier Picard », à Abbeville,  l’appareil à agiter frénétiquement pour obtenir la petite demoiselle du standard qui branchait  le correspondant à l’aide de fiches et qui vous faisait perdre un temps précieux.

Le localier polyvalent

Localier002Au début de l’après-midi, les localiers partaient sur le terrain, chacun à la rencontre des informateurs censés nous fournir «  la pâte humaine » comme le disait Simenon. Le grand agenda de moleskine noire fixait les conditions journalières de chacun.

Il n’était pas question de compter ses heures, évidemment. Un journaliste n’a pas d’horaire sauf peut-être pour les secrétaires de rédaction qui quittaient leur chaise lorsque les pages de leur édition étaient bouclées.

Je n’ai jamais compté le temps passé à écouter des discours lors des remises de Légion d’ Honneur, de la Ligue du Bien Public ou de St Grégoire le Grand , ces «  hochets de la vanité » qui se distribuaient à longueur d’année.

Jamais compté aussi les heures endurées lors de colloques ou de réunions syndicales dans la fumée bleue des pipes et des cigarettes où le dernier rang des auditeurs ne parvenait pas à distinguer les traits de l’orateur à la tribune.

J’ai passé des soirées à suivre les conférences des Foyers de Culture, de la Société de Géographie, de l’Alliance Française ou de la Ligue Maritime et Coloniale. Je me cultivais, certes et j’aimais çà, même s’il fallait griffonner trente à quarante lignes sur un bloc-notes grand format appuyé sur mes genoux et dans le halo incertain fourni par les spots de la scène. La raison pour laquelle j’essayais d’être en avance pour occuper les premières rangées On y voyait plus clair.

Un métier à surprises

Je me souviens de mon premier «  papier «  comme si c’était hier. C’était la relation de l’assemblée générale des «  Pêcheurs à la ligne » de l’arrondissement de Lille qui se tenait dans une des salles du Conservatoire, place du Concert.

Je ne connaissais absolument rien à l’art de lancer le bouchon dans les eaux des rivières du secteur, pas plus des règlements qui gouvernaient les chevaliers de la gaule. En fin de séance, le secrétaire fédéral vint à mon secours pour un compte-rendu impeccable. J’avais passé  quatre heures pour accoucher de cinquante lignes.

Ce fut ma première surprise. Une autre de taille survint quand il me fallut rendre compte d’une présentation de mode chez le couturier lillois Paul Cognet.

A «  la Croix du Nord » il n’y avait qu’un élément féminin dans la rédaction. Il se nommait Geneviève Honoré. Très aimable consoeur, elle dissertait principalement sur des sujets de religion  de morale ou des problèmes du couple – alors qu’elle était célibataire – mais n’abordait jamais la haute couture ? Ce n’était pas son rayon.

Ce n’était pas le mien non plus, évidemment. Mais étant le dernier arrivé à la rédaction et étant le plus jeune, il m’incombait de remplir toutes les tâches, les plus singulières comme les plus saugrenues.

Je m’en tirais, avec élégance, grâce aux conseils avisés d’une rédactrice spécialisée de «  Nord Matin » à laquelle j’ai voué une éternelle reconnaissance. Hélas, je l’ai perdue de vue et je n’ai pas eu la même chance quand il fallut  assurer, ensuite, la présentation des modèles d’un autre couturier Daniel Pollet.

Les lectrices du journal ne m’ont pas adressé de blâmes. J’en ai essuyé pourtant et j’en parlerai plus loin, mais pour d’autres raisons.

La critique théâtrale

Pratiquement, je ne revenais jamais chez moi, avant minuit, ma copie remise à un coursier qui repartait dare-dare au 15 rue d’Angleterre pour parution dans l’édition lilloise du lendemain.

Outre les conférences que j’évoquais plus haut, les séances du Conseil Municipal de Lille me semblaient pénibles. Les intervenants compliquaient les sujets selon leur appartenance politique.

Les débats s’éternisaient et M. Gaifie, un homme de droite, qui avait succédé à Denis Cordonnier, un homme de gauche, parvenait difficilement à clarifier les discussions. Le coursier piétinait dans le couloir. J’écrivais de plus en plus nerveusement et le linotypiste avait de plus en plus de mal à me lire.

Beaucoup plus calmes mais tout aussi longs étaient les banquets corporatifs, de confréries diverses ou de sociétés folkloriques qui se donnaient au Royal Hôtel, à Air-Terminus dans les sous- sols de la Chambre de Commerce ou dans les salons Maréchal, rue de Solférino.

Les allocutions de début, pour souhaiter bon appétit étaient brèves mais celles au dessert s’avéraient soporifiques en diable. Heureusement le compte rendu n’était pas obligatoire pour l’édition du lendemain. Je prenais le temps de la digestion.

Moins gastronomiques apparaissaient les déjeuners de la Foire Commerciale ou du Salon du Confort Ménager, en avril ou en novembre. Les serveurs, moins stylés, arrosaient les personnalités de sauce – c’est arrivé à plusieurs reprises – et la truite en gelée arrivait en entrée durant les quinze jours. Le journalisme de locale est peut-être un métier alimentaire à certains moments mais il comporte aussi des lassitudes.

Certains soirs, quand le chroniqueur attitré était indisponible – il était inspecteur diocésain de l’enseignement privé  et il assurait également la chronique sportive – je me retrouvais à l’Opéra de Lille ou au théâtre Sébastopol

Un soir, à la reprise de la saison lyrique on donnait «  Samson et Dalila » en trois actes sur une musique de Camille Saint Saens. Représentation de qualité incontestable que je louais à juste titre en écrivant sur mes genoux, le début de mon article, au deuxième entracte.

C’était sans compter avec le destin. Le dernier tableau se révéla hallucinant de vérité. A l’instant où Samson clame sa fureur aveugle, les colonnes du temple s’effondrèrent sur le ténor René Verdière. Gros émoi parmi les spectateurs. Affolement des machinistes : l’artiste fut blessé à la tête par les portants du décor en bois massif.

Le spectacle s’acheva sur cette note dramatique. Je n’eus qu’à réécrire mon papier à toute vitesse  aux côtés de l’infortuné ténor soigné par le médecin de service qui lui plaça des points de suture.

Le dernier tramway qui devait me ramener à mon domicile ne m’avait pas attendu, bien sûr. Une fois encore, je revins à pied, en pleine nuit, mais j’avais rempli ma mission  : informer en temps et en heure. Ce n’était pas la première fois que je me tapais les 6 km « pedibus cum jambis ». Ni la dernière.

La tournée des faits-divers

Dans ces années là, le localier se trouvait confronté à des obligations peu réjouissantes auxquelles il ne pouvait échapper. La plus lancinante était celle des faits-divers.

«  La Croix du Nord » n’avait pas les moyens de mettre à disposition de ses collaborateurs, voiture ou scooter. Trois heures de marche s’imposaient pour cette maudite tournée.

Il s’agissait de se rendre, du siège du journal, dans le Vieux Lille, sur le coup de 16 heures au centre de la Gendarmerie Nationale, sis boulevard Louis XIV, à l’autre bout de la ville. Le but : prendre connaissance des messages concernant les accidents les plus graves, dans le Nord- Pas de Calais, les affaires criminelles et les délits les plus flagrants. Copier à toute vitesse sous la dictée de l’officier de permanence.

De là il fallait passer au Commissariat Central, boulevard Edouard Vaillant, pour jeter un coup d’œil sur la main-courante quand le préposé se laissait convaincre. Plaintes, coups et blessures, bagarres, incendies, c’était de la routine. Copier toujours, sans se tromper sur les identités des victimes ou des agresseurs. C’est arrivé, parfois, d’intervertir.

Alors c’était la catastrophe, même si c’était l’agent de service qui avait confondu, dans son rapport. Le journal se prenait un procès en bonne et due forme. Je l’ai vécu et le journal a été condamné en justice.

De là, direction l’hôpital Saint Sauveur, établissement géré par les Sœurs de St Vincent de Paul, à l’époque. A l’entrée du hall, dans les odeurs d’éther, se tenait une religieuse à cornette qui acceptait d’ouvrir le registre des entrées: victimes d’accidents domestiques ou d’aléas divers sur la voie publique.

Un jour, une seule admission : chute de vélo à transcrire. C’est maigre

Stupidement, je demande :

-- Il n’y a que çà  aujourd’hui ?

La bonne sœur, qui était loin d’être bonne, me vole dans les plumes, menace d’écrire au directeur de «  la Croix du Nord » pour des propos indignes d’un rédacteur d’un journal chrétien. Bref ! la cata ! Il n’y a pas eu de suite…

Sur le chemin du retour, visite au vieux Palais de Justice, décrépit et mal commode, avenue du Peuple Belge. Rencontre avec le juge d’instruction de permanence.

Là c’était la loterie : ou certains se révélaient aimables et consentaient à quelques confidences. Où d’autres ressemblaient à des portes de prison, celles-là même où ils envoyaient leurs clients sans dévoiler quoi que ce soit à la presse.

Retour au siège du journal pour recopier les notes prises à la volée. Fort heureusement, à «  la Croix du Nord » nous n’avions pas à suivre les délibérations du tribunal correctionnel – çà s’appelait comme çà --. Un jeune greffier s’en chargeait et apportait, chaque soir, deux ou trois feuillets d’une écriture minuscule, sur les procès en cours.

Quelquefois il fallait remplacer son absence. L’un de mes confrères découvre à l’audience une grave affaire de proxénétisme. Il prend note. Dans la salle des Pas Perdus, un quidam l’aborde :

-- Vous allez écrire  cette histoire dans votre canard ?

-- Oui, bien sûr ! Pourquoi, çà vous gène ?

-- Eh ! bien vous faites un triste métier !

C’était le frère du proxénète, de la corporation taulière, qui exerçait de l’autre côté de la frontière.

Une autre corvée hebdomadaire me contrariait beaucoup.

Chaque lundi matin, il fallait me rendre dans un café-restaurant, du côté de la rue Thiers, pour recopier les listes des « coulonneux » vainqueurs des concours de pigeons de la veille.

Il y en avait des pages et des pages car le sport colombophile était fort couru dans la région. Transcrire ces palmarès sans se tromper dans l’orthographe des noms, quelle galère. Si je me trompais c’étaient des récriminations à n’en plus finir.

Je n’ai jamais compris pourquoi «  la Croix du Nord » s’intéressait de si près aux courses dominicales de ces volatiles alors que le journal disposait de si peu de place pour d’autres informations. J’ai applaudi plus tard, l’apparition des photocopieuses.

Une obligation que je détestais particulièrement était la relation des cérémonies religieuses à la cathédrale Notre Dame de la Treille. Elle n’intéressait aucun des localiers, on s’en doute et comme j’étais le plus jeune et le dernier arrivé, on m’y collait «  volontaire d’office ».

A propos d’offices, ils s’éternisaient  lors des messes solennelles. Les homélies s’allongeaient, sempiternelles. Il n’y avait aucune raison de les relater en long et en large. Bref, pour moi, du temps perdu.

J’avais trouvé le moyen de m’évader en descendant dans la crypte, en dessous du maître-autel. Je retrouvais là Mgr Bouchendomme, le curé de la cathédrale, des chanoines du chapitre cathédral et aussi le sacristain. Ce dernier connaissait  un tas d’histoires, plus ou moins croustillantes sur les uns et sur les autres. J’en notais quelques-unes.

J’eus la faiblesse de narrer ces échos fielleux, pour faire plaisir à un confrère, correspondant d’un hebdo satirique parisien.  Sitôt le papier publié sous le titre «  Les dessous de Notre Dame de Lille », la vente de cet hebdo décupla dans le secteur de l’Evêché. On trouva vite le coupable. J’écopais d’un sermon de la plus belle eau (bénite) et d’une volée de bois vert de la part de l’épiscopat et de la rédaction en chef.

Après sept années de course contre la montre, après avoir ramé des jours et des nuits à la poursuite de l’information locale, ma mission s’acheva quelques mois plus tard. J’étais embauché à l’agence France Presse, rue Jean Roisin, à Lille comme rédacteur de dépêches, de 19 heures à 2 heures du matin. Un boulot beaucoup plus calme mais, hélas, beaucoup moins passionnant.

Un an après, je reprenais le collier du localier, mais cette fois au «  Courrier Picard » à Amiens. On revient toujours à ses premières amours.